L'exposé porte sur la tradition des chants de trovadores (poètes et improvisateurs) apparus à la fin du XIXème siècle, sous l'influence directe de l'Espagne; sur la place centrale des instruments à cordes (tres, guitare et contrebasse) dans les petits ensembles qui accompagnent ces chants; sur les éléments formels d'origine africaine (dualité entre la voix soliste et le coeur) ainsi que sur le patron rythmique spécifique au son: la "clave", élément qui est devenu au fil des décennies le noyau central de toutes les musiques populaires cubaines postérieures. Au delà des instruments spécifiques nés avec le son (bongoes et maracas d'origine africaine), des spécificités culturelles du métissage cubain apparaissent à travers les chansons.