Pendant la guerre, les bals n'étaient pas annoncé, cependant il y avait beaucoup de monde. Ils avaient lieu le dimanche dans les forêts, dans les charbonnières. Marcel dit que ce fut pendant la guerre qu'il gagna le plus d'argent. Ils se rendaient sur les lieux de bal à vélo et se débrouillaient pour cacher leurs instruments. Il fallut parfois qu'il jette l'accordéon dans les fourrés quand il sentait une menace, c'était l'accordéon du maquis. Au début de la guerre, de 1939 à 1942, ils ne faisaient aucun bal, ce fut vers 1943 qu'ils en firent à nouveau et malgré l'interdiction. Il jouait dans le maquis mais aussi pour les allemands, c'était là qu'il était bien payé. Il était autorisé de jouer pour les noces, mais il y avait des prisonniers, des morts dans les familles aussi beaucoup ne faisaient pas de bal. Ils jouaient de la musique et des pièces de théâtre pour les prisonniers, de 1940 à 1943. Ils n'avaient pas le droit de circuler en voiture. Le marché noir de l'essence, un bidon de 5 litres coûtait 1000 francs. Pendant la guerre, il vivait de la musique, du rempaillage des chaises, du dépiquage (il louait un moteur).