L'enterrement avait toujours lieu le matin. Les hommes de la famille devaient porter, même en été un pardessus. Les femmes portaient un grand châle noir qui enveloppait tout le corps. Il fallait pleurer, les femmes surtout. Les cercueils étaient faits en pin, sans poignée, ce sont les voisins qui le portaient avec des cordes ou des barres de bois. (les hommes portent les corps des hommes, les femmes ceux des femmes et les enfants ceux des enfants). Le cortège empruntait une route spéciale, s'il croisait quelqu'un celui ci s'arrêtait et faisait le signe de croix.
On sonnait les cloches dès que la personne mourait, 9 fois pour un enfant, 11 pour une femme et 12 pour un homme.
A part quelques personnes riches qui avaient des tombeaux, tout le monde avait des tombes.
11 jours après on refaisait la même cérémonie que pour l'enterrement.
Des femmes pauvres qui priaient beaucoup Dieu se mettaient au bord du cortège et on leur donnait de l'argent. Elles venaient manger au repas, on les mettait à une table à part.
On donnait les habits du mort aux pauvres.
Pour les morts de la guerre de 14, les morts étaient enterrés sur place mais on faisait une "novena", un repas, des cierges.
Pendant 2 ou 3 dimanches après la mort, à la fin de la messe, on allait tous au cimetière, voilées, pour prier Dieu. La famille en deuil ne parlait à personne.

Niveau d'autorisation : 0

Cotation original : G 897

Description technique original : cassette DAT

Localisation : Domicile Daniel Loddo

N° index ou pagination : 4

Fonds : CORDAE/La Talvera

Lieu de consultation : CORDAE/La Talvera, salle de documentation

Droits : CORDAE/La Talvera

Autorisation consultation : Consultation libre et copie sur autorisation

Genre : ENTRETIEN

Nature : enquête

Commune d'enquête : LAVAURETTE

Lieu-dit d'enquête : L'Herbaut

Date d'enregistrement : 1998-03-04

Langue : occitan

Durée : 10min 54s

Qualité technique : très bon

Matériel d'accompagnement : Carnet de terrain