On trouve un four que tous les gens qui habitaient ici partageait, n'importe qui pouvait venir y faire le pain. Chacun était responsable de son pain et de l'entretien du four. Chaque famille préparait la quantité nécessaire pour sa consommation. On entretenait le feu avec des ronces, pas de vrais bûches. Normalement on faisait de grosses miches de 2,5 kg mais si on était pressé on pouvait faire de petits pains comme les baguettes d'aujourd'hui.
Pour savoir si le four était chaud on mettait une casserole d'eau devant l'âtre.
On préparait la pâte à la main, chaque famille préparait et entretenait son levain, en le nourrissant de farine, de sel. On préparait le levain la nuit, à 3 heures du matin.
On préparait 9 ou 10 miches pour 8 jours.
Pour que la pâte lève mieux, il fallait l'aérer, on mettait la pâte dans des nattes de paille environ 1 heure.
Sur chaque miche on dessinait une croix.
Dans le four, il fallait faire attention que les pains ne se touchent pas, sinon il n'y avait pas de croûte et on disait qu'elles s'embrassaient. Les miches cuisaient pendant environ 1h30.
Le four servait aussi à cuire d'autres choses : les gigots, poulets, pastis, prunats, tant qu'il y avait de la place.
Ma grand mère a aussi connu le pain fait avec de la farine de maïs, il n'y avait pas de farine de blé.
Le four n'a pas fonctionné depuis leur mariage, pour la cuisson des gigots. pour faire le pain, il n'a pas servi depuis la guerre.

Niveau d'autorisation : 0

Cotation original : G 895

Description technique original : cassette DAT

Localisation : Domicile Daniel Loddo

N° index ou pagination : 5

Fonds : CORDAE/La Talvera

Lieu de consultation : CORDAE/La Talvera, salle de documentation

Droits : CORDAE/La Talvera

Autorisation consultation : Consultation libre et copie sur autorisation

Genre : ENTRETIEN

Nature : enquête

Commune d'enquête : SAINT GEORGES

Lieu-dit d'enquête : Verdier

Date d'enregistrement : 1998-03-19

Langue : occitan

Durée : 20min

Qualité technique : très bon

Matériel d'accompagnement : Carnet de terrain